Soirée d’échanges et d’amitié avec la Roumanie

Durant cette semaine Savigny accueille une cinquantaine de ses cousins Roumains de la commune de Rosia de Sécas. Des cousins nés d’un jumelage il y a de nombreuses années, avec lesquels la commune et ses habitants ont tissé de fort lien d’amitié. Mais pour beaucoup de Savignois la Roumanie reste un pays lointain, coincé dans l’Europe centrale, et l’image de son peuple est trop souvent entachée de l’image des ressortissants Roumains que les Français trouvent le long des routes, dans les rues des villes ou sur les parkings. Alors afin de faire découvrir le vrai visage de la Roumanie et de son peuple, une soirée d’échanges s’est déroulée jeudi soir à la salle du Trésoncle. Les Savignois sont venus très nombreux, avides de savoir. Le début de la soirée a débuté par un diaporama pour présenter Savigny à la délégation roumaine. Les différents intervenants ont été présentés : Jean Boudaud, Jean Pierre Pouget et Alain Asquin pour les Savignois, Nicolas Dragulanescu, Ioan Popa et Oara pour les Roumains. Après la présentation du déroulement de la soirée, une première partie permettait de découvrir les grands traits de la Roumanie. C’est Nicolas Dragulanescu, professeur à l’université de Bucarest, qui ouvert cette présentation de son pays en rappelant les similitudes avec la France et le passé qui unit depuis plus de 200 ans nos deux pays : «  La Roumanie est très similaire à la France, déjà de part sa géographie, et puis nous aussi historiquement nous avons des ancêtres gaulois sauf que chez nous ils s’appellent des Daces » Mais le rapprochement entre nos deux pays s’est surtout fait lors de la révolution Française. Des Français se sont exilés chez nous avec leur culture, part la suite des Roumains sont venus faire leurs études en France. «  Grâce à la France, nous avons pu apprendre et connaître dans beaucoup de domaines, poursuit le professeur, la langue Française est une langue de cœur pour nous Roumains, plus de 2 millions d’élèves l’étudient à l’école, et il y a 16 000 professeurs de Français dans nos écoles et que 7 000 professeurs d’Anglais ». C’est vraiment depuis 1993 qu’un mouvement francophone s’est structuré, après avoir beaucoup appris de la France, la Roumanie souhaite faire connaître son identité culturelle, économique, ou historique.
La soirée s’est poursuivie autour d’un premier débat sur la Roumanie avec son histoire, sa société, l’actualité politique et les relations avec la France et la situation économique. La seconde partie de la soirée a été consacrée à la commune de Rosia de Sécas et a permis de plus découvrir le quotidien d’un petit village de Roumanie avec sa présentation ( mairie, école, commerces, composition de la population, cellule familiale), son activité agricole, la vie et les traditions au village, la jeunesse, et l’évolution de Rosia de Sécas ces dernières années sans oublier l’avenir.
La soirée a été très enrichissante pour tous les participants, et la règle du jeu des «  questions réponses » a été largement suivie puisque c’était l’objectif de cet échange. La soirée s’est terminé autour du verre de l’amitié offert par la municipalité.

Isabelle Leca