Dakar : aux portes du désert

Après un départ sur les chapeaux de roues sur les routes françaises, l’équipage Savignois faisait un bon chrono dans la spéciale de vendredi dernier sur la plage de Castellon en Espagne en 10 mn 53 s, alors que le premier Masuoka l’emportait en 6mn42. Une spéciale courte de 8 km mais particulièrement piégeuse avec ses dunes de sables ou plusieurs motards y ont fait de belles chutes. Vendredi soit après une paëlla géante, les concurrents embarquaient à Valencia pour la Tunisie, 2 nuits et une journée en bateau il ne faut pas avoir le mal de mer… Le voyage s’est bien passé. Un bon présage, la 269 Savignoise était garée entre la voiture de Peterhansel et celle de Schlesser, peut-être le futur podium à Sharm el Sheikh… Après la traversée, les concurrents débarquaient sur le port de Tunis. La liaison, traverse le centre de la ville. Un « check point » était installé en centre ville, en face de la cathédrale La première partie de la spéciale était tracée sur des pistes sinueuses et vallonnées, entre collines et forêts de sapins. Parfois étroite, parfois large et empierrée, la piste présentait des courbes très irrégulières. C’est la spéciale la plus courte de cette 25° édition du Dakar mais elle laissait la part belle au pilotage. Didier Gouttenoir et Sébastien Gaynon n’ont pas démérité en finissant à la 88° place en 25mn48 à 7mn22 du vainqueur Peterhansel. Pour comparaison De Rooy sur son camion Daf effectuait cette spéciale en 23mn26, mais De Rooy est un vrai renard du désert, un vétéran du rallye et son camion a tout d’une bête de compétition. Lundi les candidats sont rentrés dans le vif du sujet avec du sable, et des pierres, pour une spéciale de 285 km entre Tozeur et El Borma. Aujourd’hui première grande étape de vérité pour les concurrents et en particulier pour les nouveaux aventuriers, au programme : de nombreux franchissements d’Ergs et de cordons de dunes successifs. Attention au chrono. Sur 278 km ( dont 228 de spéciale) elle reliera El Borma à Guadames.


Isabelle Leca