A la découverte des croix Savignoises

2° commune du canton de part son nombre de croix ( 22 ), Savigny offre aux promeneurs qui savent prendre le temps de regarder une large variétés de croix tant par leurs formes, leurs matériaux, que par leurs histoires. La plus ancienne serait celle du clocher de l’ancienne église, qui daterait du 15° siècle, et la plus récente celle de Montpensier du 19° sc, par contre celle du Bigot est d’une époque indéterminée. La plus haute est celle de la route de sain Bel, d’une hauteur totale exceptionnelle de 6,85 mètres, elle est réalisée en pierre de Glay pour sa partie basse et sa croix est en fonte superbement travaillée avec un christ en croix dans une gloire rayonnante. La plus petite est déposée au musée lapidaire, c’est la croix Gervé qui mesure 0,78 m est réalisée en pierre de Glay. Les matériaux utilisés sont souvent de la pierre de Glay, mais certaines croix présentent un mélange de matériaux assez pittoresque comme celle du Bigot avec un soubassement en maçonnerie de pierre grises et de pierre de Glay, une table en pierre rose, un fût en pierre blanche et un croisillon en fer forgé. D’autres croix sont beaucoup plus humbles, plus simples et anonymes, mais elles sont le témoignage d’une ferveur, d’un souvenir, comme celle en bois de Montpensier. Une autre croix présente un caractère exceptionnel, celle de l’ancien clocher. Elle a été conçue à l’origine comme amortissement d’une toiture d’église. C’est un ouvrage magnifique, visible sur la façade du musée Lapidaire, en fer de section carrée terminée par des fleurs épanouies, et qui se dédoublent au cœur du croisillon pour former un losange dans lequel s’inscrit un quadrilobe en ogive. Le bras vertical était surmonté d’une boule et d’un coq ( volé en 1993). En 1997 elle a été restaurée et le coq sur sa citrouille recrée d’après des documents par les compagnons du devoir du tour de France et la fondation Pierre de Coubertin. Sur d’autres croix le promeneur curieux pourra y découvrir des inscriptions, un texte qui rend hommage à la croix, par une formule très souvent en latin : «  O Crux Ave Spes Unica ». Dans d’autres cas le texte invite le passant à la réflexion : «  Pense a Morié » pour la croix du Gervé. Elles sont toutes une invitation à la réflexion, ou au souvenir, rien que sur le village il est possible d’en observer une dizaine.

Isabelle Leca