Il y eut trois sources de bonheur samedi soir à l’église de Savigny devant une assistance nombreuse : d’abord un chœur d’excellente qualité qui nous fit une démonstration de ce que peut représenter le jeu des nuances dans une expression vocale.
En effet, on peut chanter une partition à la perfection mais sans âme… mais réussir à apporter, par des nuances, une palette d’émotions, c’est déjà beaucoup plus difficile et ça demande un travail fou ! Et c’est ce que nous a proposé cette formation des « Chœurs de Vienne » avec beaucoup de finesse et de poésie.
La seconde surprise ce fut cet organiste, Ocatvian Saunier, hyper doué, mais d’une simplicité incroyable. On avait le sentiment de le connaitre depuis toujours…et l’orgue de Savigny l’a conquis. IL l’a d’ailleurs fait sonner avec une maestria de grand professionnel.
Enfin, la troisième source de bonheur ce fut Pascal Adoumbou. IL dirigeait cette chorale pour la dernière fois et l’émotion était perceptible tout au long du concert…mais sa façon de diriger représentait un spectacle en soi. Ses mains, ses gestes, l’expression de son visage, ses déplacements dans le chœur de l’église, tout concourrait à transmettre aux choristes son ressenti profond, sa lecture d’une partition, sa façon de colorer la musique pour mieux la transmettre. Quel enthousiasme ! Quel talent ! On a rarement ressenti, à Savigny, une telle communion entre un chef de chœur et sa chorale.
Quand on rajoute à cela les petits clins d’œil plein d’humour, une décontraction naturelle on comprend pourquoi Pascal Adoumbou est en train de brûler les étapes dans ce monde du chant choral.
Le programme proposé par « les Chœurs de Vienne », mêlant la musique sacrée, les pièces contemporaines et les incontournables chants de Noël, que l’assemblée se plut à reprendre, permit d’entendre un répertoire rassemblant des styles très variés, et des découvertes pour une grande partie du public ravi par cette soirée.
On attend maintenant les surprises de la programmation de l’année qui arrive…