Emportés par la voix

Le petit théâtre accueillait samedi « Airs comme Rosa », formation aux accents jazz et influences diverses. La soirée était organisée au profit d’Amnesty International. Comme dans les boîtes de jazz, les spectateurs étaient disposés autour de petites tables, dans une ambiance tamisée, éclairée par de petites bougies disposées ça et là sur les tables. Le public assis attendait calmement lorsque la voix de Josiane Jannet retentit dans la salle, profonde et subtile à la fois, nous faisant chavirer le cœur à la première seconde. C’était à l’évidence le début d’un log voyage. Sur des airs aux couleurs jazz ou aux résonances africaines, les instruments accompagnaient superbement et tout en douceur la voix qui trônait majestueuse et faisait vibrer la salle de son intense chaleur. Nous nous retrouvions soudain projetés dans d’autres mondes, réels ou imaginaires, vécus ou sentis dans le plus profond de nos émotions. Nous en ressortis comme ébahis, ébranlés par tant de grâce, qui avait frappé de plein fouet la délicate substance de l’être. Les mots sont, il semble, trop pauvres, pour conter cette affaire qui se passe bien de telles chimères.


Martin Forrat